Les restaurants, buvettes, hôtels et autres lieux de loisirs connaissent actuellement une baisse considérable de leur clientèle, à cause non seulement du ramadan mais aussi du carême. Pour mieux s’imprégner de ces réalités, nous avons fait un tour dans certains coins du centre-ville de Kankan qui étaient très fréquentés avant le ramadan, rapporte notre correspondant basé dans la localité.
En ce mois de ramadan, plusieurs activités connaissent un ralentissement dans la commune urbaine de Kankan. C’est le cas par exemple de la restauration, où la clientèle à fortement baissé ces temps-ci, à cause du jeune qu’observent les citoyens durant toute la journée. Mohamed Barry est un restaurateur au quartier Missira :
« Pendant ce mois de ramadan, la clientèle est très peu chez nous, parce que nous sommes dans une ville à majorité musulmane. Les gens viennent un peu mais c’est au moment de la rupture ou après la prière du Nafla, quand même on se débrouille et on peut dire Alhamdoullilah. »
A l’hôtel Nanko, l’un des coins les plus fréquentés de la ville, les clients ont disparu comme par magie depuis l’arrivée du mois saint. Sâa Marcel Léno est le gérant principal dudit l’hôtel :
« On a de sérieux problème parce qu’on n’arrive pas à avoir de clients, vous savez qu’en haute Guinée la majorité des citoyens sont musulmans, et la majeure partie de nos clients aussi sont les malinkés et les peulhs mais pendant ce ramadan chacun recherche le pardon. »
Selon lui, cette situation impacte fortement leur rendement : « Ça joue sur nous, parce que quand on dit hôtel c’est qu’il y a des clients, quand il y a des clients on fait le marché, mais quand il n’y a pas de clients il n’y a pas de rendement, donc financièrement on est bloqué mais il faut qu’on accepte parce que c’est le temps. »
Siba Toupou est un autre gérant de buvette, pour lui, le Ramadan n’a fait qu’empirer la baisse de sa clientèle, qui avait déjà fortement chuté depuis le coup d’Etat : « Bien avant l’arrivée du mois de ramadan, il n’y avait pas de client, puisqu’après le coup d’Etat les comptes ont été gelés et cela a fait fuir la quasi-totalité de mes clients. »
En attendant la fin du mois de ramadan et le début des hostilités, ces tenanciers des restaurants, hôtels, bars et buvettes prennent leur mal en patience.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan
623 77 06 09
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Last modified: 14 avril 2022