Depuis maintenant 6 mois, de nombreuses routes sont en chantier dans la capitale Conakry. La plupart des quartiers continuent de vivre le calvaire à cause de la dégradation avancée de ces routes où on peut clairement observer les nids-de-poule, la boue, les trous béants sur ces voiries de la capitale en cette période de grandes pluies. Une réalité à laquelle font face les usagers de la route, du carrefour Constantin à Madina.
« Cette route est complètement dégradée. Nous ne pouvons même pas la pratiquer, pourtant elle mène directement au plus grand marché guinéen », dit un chauffeur. Et de poursuivre en ces termes : « si nous insistons, nous sommes obligés de faire face à de nombreuses pannes, 2 ou 3 fois par mois. Ce qui coûte très cher avec notre petite recette ».
A Kagbelen, depuis le début de la construction de l’échangeur, le constat reste le même, à en croire Mouctar Sow.
« Nous souffrons réellement à cause de l’état de la route. Regardez vous-même, combien de fois il y a la boue. Les embouteillages ne finissent pas. Du matin au soir, on est obligé de se débrouiller avec ça parce que c’est ici que nous gagnons notre pain. Au moment où je vous parle, même cette recette a baissé de moitié presque », se désole ce chauffeur de taxi.
C’est également la même situation à Lambanyi où une partie de la route est coupée de la circulation. Pour s’en sortir, une riveraine nous a confié que les conducteurs de taxi doublent le tronçon.
« Depuis qu’ils ont commencé ces travaux, c’est nous, les clients, qui en souffrons plus parce que les taxi-motos nous taxent. Surtout quand il pleut, ils doublent même le prix normal pour avoir le profit sur le dos des clients », confie Fatoumata Keita, une mère de famille. Une situation qui devrait interpeller les autorités en charge des Infrastructures et des Transports.
Mayi Cissé
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Last modified: 9 août 2022