La dernière sortie médiatique du vice-président chargé des affaires juridiques et sociales de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le samedi 03 décembre dernier, déplorant l’absence du maire de Dixinn, Mamadou Samba Diallo, à l’assemblée générale du parti tenue à la Minière, a été mal prise par le maire de Lélouma.
Tout est parti de la décision prise par le parti de Cellou Dalein Diallo, de mandater ses fédérations pour organiser les assemblées générales hebdomadaires du parti. Estimant les propos de Dr. Fodé Oussou Fofana, divisionnistes, le premier magistrat de la commune urbaine de Lélouma, nous a joint pour recadrer son vice-président.
» A mon avis, le vice-président de ce parti (UFDG, ndlr) étant donné que le président est absent du pays, ce n’est pas le moment de lancer des flèches aux élus du parti au niveau des communes. Ces élus sont en train de se battre pour l’intérêt du parti. On est en train de faire la guerre à beaucoup des cadres du parti, ce n’est pas le moment. On a besoin beaucoup plus de remobiliser les cadres au lieu de se lancer des piques, ce n’est pas bien. C’est vrai, aller participer à une rencontre, à une réunion, à une assemblée générale, au niveau de la permanence du parti n’est pas interdit par la loi, mais il faut qu’on explique un peu si c’est une manifestation culturelle, c’est possible. Mais les manifestations ? La loi dit, le code des collectivités dit que c’est aux maires de donner une autorisation pour les manifestations dans les communes. Si on dépose une demande, après on dit que ce maire-là doit participer à cette manifestation c’est paradoxal. On ne peut pas autoriser et aller s’afficher devant », estime Moustapha Baldé.
Poursuivant, le maire de Lélouma demande au vice-président Fodé Oussou de se référer au code des collectivités avant de parler.
« Il faut qu’on arrête. Le parti a d’autres leviers pour rappeler à l’ordre les élus. Soit c’est un blâme, un avertissement ou un écrit. Mais ne pas venir comme ça, à l’assemblée générale, dénoncer un élu, un maire élu, et le mettre en mal avec la population qui l’a élu, certainement le mettre en mal avec les instances du parti. Jusqu’à preuve du contraire, Elhadj Cellou Dalein reste encore le président du parti. Je crois que ceux qui sont en train de travailler pour le parti doivent chercher à resserrer les rangs. Ce n’est pas un crime, je crois d’être maire en Guinée. Le code des collectivités est la feuille de route de tout élu communal en Guinée. Le code est clair. Une fois élu, tu es le maire de tous les citoyens de ta commune. Il faut qu’il (Fodé Oussou, ndlr), voie ce qu’il dit et par rapport ce que la loi dit en Guinée », fait observer Moustapha Baldé.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé.
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Last modified: 17 décembre 2022