À l’image de son homologue de l’Enseignement technique qui a également vu son budget rehaussé à plus de 22%, Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a obtenu plus de montant, comparativement à l’année 2022. Devant les conseillers du CNT ce jeudi, 22 décembre, il a indiqué que cette augmentation est véritablement nécessaire au regard des défis à relever dans le sous-secteur agropastoral.
« Les besoins budgétaires pour l’année 2023 s’élèvent à 803 milliards 498 millions 438 000 GNF, ce qui représente une augmentation de 22,52% par rapport à l’année 2022», a tout d’abord livré le numéro 1 du département de l’Agriculture et de l’Elevage.
Avec ce montant, dira-t-il, son ministère se mettra en œuvre afin de corriger la faible productivité végétale et animale, le faible aménagement hydroagricole, penser à l’enclavement des zones de production, faire face aux importantes pertes post-récoltes, resoudre le problème lié à l’insuffisance d’équipements de conditionnement et de transformation des produits agricoles, rehausser le faible accès aux crédits agricoles et d’élevage adaptés, renforcer la faible mécanisation des opérations agropastorales, équiper davantage des services centraux et déconcentrés du ministère ou encore qualifié davantage le personnel de son département.
« Pour relever les défis cités plus haut, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage compte poursuivre et intensifier ses efforts pour : intensifier les productions agricoles par la mise à disposition des agriculteurs des intrants de qualité (semences, engrais, produits phytosanitaires) : 1050 tonnes de semences de riz, 325 tonnes de semences de maïs,10 000 000 de semences d’ignames, 5 000 000 de rejets d’ananas, 25 000 litres d’engrais foliaires et de cristaux, etc. Poursuivre la Mécanisation des productions agricoles pour réduire la pénibilité du travail, moderniser l’agriculture et étendre les surfaces cultivées : acquisition de100 tracteurs et accessoires, 60 moissonneuses batteuses et 30 motofaucheuses; intensifier des actions pour la réduction des pertes post-récolte et faciliter la transformation des produits agricoles : acquisition de 115 batteuses motorisées, 20 égreneuses de maïs, 100 décortiqueuses de riz motorisées, 29 moulins à céréale motorisés, 20 presses à huile de palme, 20 concasseurs de palmiste, 20 presses à huile de palmiste, etc.), sans oublier la réhabilitation et la construction des infrastructures de conditionnement», a expliqué le patron du département de l’Agriculture et de l’Elevage.
Poursuivant, il a fait remarquer que
des aménagements hydroagricoles et pistes rurales en vue d’intensifier les productions agropastorales seront également dans leur plan d’action. À cela s’ajoutenteront la réduction des pressions sur les terres de coteaux et la facilitation de la mise en marché des produits agricoles, entre autres : la campagne 2023, où nous réhabiliterons 2 800 ha seront réhabilités, sur un potentiel aménageable de la Guinée, estimé à 354 730 ha dont seulement 12% ont fait l’objet d’aménagement hydroagricole) et 500 km de piste rurale sur un réseau de 30 000 km.
Quant à l’amélioration des productions et la santé animale pour réduire le déficit en protéine et préserver la santé humaine, le ministre Nagnalen a mentionné le peuplement des cheptels d’élevage à travers l’introduction des races améliorées (race bovine = 750 têtes, race ovine (mouton) 200 têtes, race caprine (la Bloer) = 500 têtes, la race porcine = 200 têtes; amélioration des systèmes d’élevage à travers les intrants et matériels pastoraux et de culture fourragère ; amélioration des productions animales à travers l’insémination artificielle et l’alimentation animale et l’achat de 20 000 tonnes de grains.
» Vu l’immensité des actions suscitées et de l’importance de réussir le pari de notre pays à atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle, nous plaidons, Honorable Président du CNT, Chers Vice-présidents et Chers Honorables Conseillers, de bien vouloir accepter, approuver et rehausser ce budget de notre département pour la campagne agricole 2023», a plaidé le ministre, devant les 61 conseillers présents.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 23 décembre 2022