Le leader de la coalition ADC-BOC et opposant guinéen s’est prononcé dans la soirée d’hier sur la gestion des affaires du pays par le Comité National du Rassemblement et du Développement CNRD, depuis son arrivée au pouvoir, le 05 septembre 2021.
Malgré la participation de sa coalition au processus du dialogue instaurée par les nouvelles autorités, Dr Ibrahima Sory Diallo note déjà quelques défaillances, notamment les interpellations et détentions prolongées des interpelés par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
L’ancien député de la 9è législature l’a fait savoir hier mardi chez nos confrères de la radio Espace FM dans l’invité du jour. Dans sa communication, le président de la coalition ADC-BOC, dit avoir noté beaucoup de ratés, quant à la gestion du pouvoir par l’équipe du Colonel Mamadi Doumbouya.
« Nous avons constaté beaucoup de ratés avec le CNRD, mais il faut qu’on les accepte parce que c’est un passage obligé. Ces ratés sont entre autres: les détentions prolongées des interpelés par la justice, mais aussi la procédure d’interpellation de la CRIEF qui n’avance pas. On ne voit pas les gens devant la barre, parce que lorsque les gens sont interpellés pour les crimes économiques et financiers et autres, il faut qu’ils soient jugés et que le guinéen lambda puisse comprendre qu’es-ce qu’il volé», a-t-il indiqué.
Hier mardi, une décision rendue par la Cour Suprême dans le dossier de l’ancien ministre Ibrahima Kassory Fofana et de celui de Oyé Guilavogui, ex-ministre de l’environnement et des eaux et forêts, n’a pas permis à ces anciens dignitaires d’Alpha Condé de regagner leur domicile. Ceux-ci il faut le préciser, ont été interpellés par la CRIEF, pour détournement des derniers publics. Ces deux anciens ministres ont déjà fait près d’une année de détention à la maison centrale. Une détention prolongée que Dr Ibrahima Sory Diallo juge de trop.
« On ne peut pas garder les gens plus de 9 mois maintenant. Quand on dit il faut les libérer sous caution, ça n’aboutit pas, parce qu’en réalité ça n’avance aussi au niveau de la CRIEF», a-t-il déploré.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 1 février 2023
