Installer les caméras de surveillance dans les centres d’examen afin d’éviter les tricheries est l’une des options que se fixe le Ministère de l’Education Pré universitaire et de l’Alphabétisation. Cependant, cette décision n’est pas acceptée par l’ensemble du système éducatif guinéen.
Pour Michel Pépé Balamou, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), cette décision discriminatoire et sans avenir.
« Cette décision du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation est inopportune et discriminatoire. Inopportune de temps plus que les conditions ne sont pas réunies pour arriver à ça. Vous savez, il aime trop le décalque des modèles des autres pays. L’année passée, ils sont allés en Tunisie, ils ont vu les feuilles d’examen des tunisiens, ils sont venus transposer ici, on a vu ce que ça a créé comme problème aux candidats », explique-t-il.
Pour lui, le département de l’éducation devrait plutôt mettre l’accent sur les problèmes qui minent le secteur éducatif guinéen, notamment la formation continue des formateurs et aussi la création des nouvelles filiales.
« La priorité ici, c’est comment former tous les enseignants, la priorité ici c’est comment rénover, construire des lycées techniques diversifiés, les filières techniques à partir du collège pour permettre de former les enfants aux métiers et les envoyés vers les écoles techniques en instaurant le bac technique », dit-il.
« Je pense que c’est n’est pas opportun. Il faut d’abord aller pas à pas. Ils peuvent expérimenter ça, soit aux secrétaires du bac ou aux centres de correction (…) En réalité, la décision-là, avant de la prendre, il fallait associer le syndicat, il fallait associer les partenaires techniques et financiers. Il fallait associer les parents d’élèves qui sont regroupés autour de la FEGUIPAE ».
Mayi Cissé
Last modified: 1 février 2023