Alors que la Guinée est sous sanctions de la Communauté Économie des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO, certains ministres du Gouvernement de la transition, notamment celui du département de la Justice et des Droits de l’Homme, à l’image de son homologue des Postes et Télécommunications, continue de décliner son agenda.
Après quelques jours de mission en Europe et aux États-Unis, Alphonse Charles Wright a regagné la terre des siens, tard la nuit d’hier, par un vol qui a atterri à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Plein de sujets ont été débattus par l’ancien procureur général de Conakry.
Devant les médias, le garde des Sceaux a confié que la Guinée va techniquement et financièrement être appuyée par la Banque mondiale, dans la lutte contre l’impunité à travers la reddition des comptes, ceci pour renforcer au mieux, les capacités de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
» Nous avons mis cette mission à profit pour rencontrer les acteurs de la Banque mondiale. Cela nous a conduits de New-York, à Washington, où nous avons été reçus par les départements africains de la Banque mondiale. Vous savez, les départements ne peuvent pas vous recevoir si elles n’ont pas confiance en vous. C’est-à-dire vous n’allez pas aller pour faire du tourisme. Soit vous êtes crédibles, soit vous ne l’êtes pas. Cette communauté internationale a aujourd’hui confiance à la Guinée, et c’est ce qui nous a conduit à être reçu par la Banque mondiale. Sinon, vous connaissez bien le rôle de cette institution, qui, au centre de sa préoccupation, la centralité de ses actions, la bonne gouvernance et la reddition des comptes. La Guinée a donc été saluée pour sa démarche de lutte contre l’impunité, à travers la reddition des comptes que nous sommes en train de faire pour le bien-être de notre pays», a fait savoir le ministre avant d’affirmer plus loin que : « la Banque mondiale entend soutenir la République Guinée, dans ses actions de renforcement des capacités, pour qu’à jamais nous puissions avoir l’appui technique et financier pour renforcer la capacité de la Crief».
Pour Alphonse Charles Wright, il ne sert à rien que les partenaires investissent les montants colossaux dans notre pays, s’il n’y a pas une garantie juridique et crédible de leurs protégés.
» Ça fait belle lurette, depuis l’indépendance que les gens n’ont jamais respecté les biens publics dans notre pays. Et quand vous parlez, on vous traite souvent de partisans ou de politiques. Mais lorsqu’il s’agit de dire la vérité devant la conscience internationale. Comme les partenaires l’ont dit de vive voix et devant la communauté internationale, que la Guinée a amorcé aujourd’hui un élan qui force l’admiration de cette communauté», a indiqué le Garde des Sceaux.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 5 mars 2023