A l’initiative de l’ONG Les Mêmes Droits pour Tous (MDT), un atelier de formation en faveur des magistrats et des officiers de police judiciaire (OPJ) a démarré ce mardi 21 mars, au gouvernorat de Conakry sous la présidence du garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme.
Placé sous le thème « Lutte contre la surpopulation carcérale : les peines alternatives à la détention et les principes de la commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples sur la dépénalisation des infractions mineures », ledit atelier vise à renforcer les capacités d’une cinquantaine d’acteurs composés de magistrats, d’officiers de police judiciaire et gendarmes du Grand Conakry pour un meilleur recours aux peines alternatives et à la dépénalisation des infractions mineures afin de lutter contre la surpopulation carcérale.
Au nom de la gouverneure de la ville de Conakry, Siba Zogotamou, le chef de cabinet du gouvernorat a exprimé le souhait que les résultats qui découleront de l’atelier vont contribuer à renforcer les relations entre les citoyens et la justice.
Me Foromo Fréderic Loua, le directeur exécutif de l’ONG Les MDT indique que : « la politique pénale mettant en avant les peines alternatives à la détention mais aussi la dépénalisation des infractions mineures est une opportunité pour notre pays de diminuer les énormes charges liées à la gestion de la détention. Et aussi, d’améliorer substantiellement la situation des Droits de l’Homme en milieu carcéral ».
Il a invité le département de la justice et des Droits de l’homme de s’approprier les résultats qui découleront de l’atelier en vue de garantir leur pérennisation.
Présidant le lancement des travaux de l’atelier, Alphonse Charles Wright soutient que la surpopulation carcérale s’explique en grande partie par : « la non utilisation par des magistrats des peines alternatives ou de substitution à des peines d’emprisonnement ».
Le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’homme souligne que cet atelier de renforcement des capacités permettra aux participants de « comprendre la nécessité de voir un tout petit les peines alternatives prendre forme dans les différentes décisions judiciaires auxquelles nous appelons des magistrats à en faire un usage pour pouvoir atténuer cette surpopulation carcérale qui aujourd’hui, nous n’avons pas tellement besoin. Il faut aller vers l’humanisation de la justice. La justice aussi a son visage humain ».
Financé par OSIWA, l’atelier prendra fin le jeudi 23 mars prochain avec des recommandations qui seront formulées à l’endroit du ministère de la justic et des Droits de l’Homme.
Sadjo Bah
Last modified: 22 mars 2023