Un incendie qualifié de criminel a ravagé plus de 25 mille pieds d’ananas dans la préfecture de Kindia.
La victime du nom de Gnalen Diallo enregistre pour la deuxième fois ce genre d’incendie. Sa perte de la saison s’élève à une somme de 90 millions de francs guinéens.
Incendie criminel ou pas! Le champ d’ananas de cette jeune entrepreneure du nom de Gnalen Diallo a été réduit en cendres jeudi 6 avril dernier à Danghanliakhôry, dans le district de Foulayah. Un deuxième incendie en l’espace de deux mois.
« J’ai été victime d’un incendie à Kindia, c’est la deuxième fois. Avant-hier qu’on m’a informée de l’état de mon champ parce que je n’étais pas là, il y avait une commande qu’on m’avait lancé pour les ananas parce que mes amis et moi sommes dans la transformation de l’ananas. Quand on m’a informée, je suis venue, dès que je suis rentrée, à distance j’ai cru que c’est toujours la partie qui a été brûlée, c’est là-bas qu’on a mis du feu. Mais dès que je me suis approchée, j’ai trouvé que c’est le contraire. J’ai trouvé tout mon champs est partit en fumée, je me suis demandé comment et pourquoi et je suis tombée et je me suis évanouie. La personne avec qui je suis venue m’a aidée à rentrer à la maison »,
explique-t-elle.
Cette année, Gnalen Barry a du mal à évaluer la perte enregistrée surtout que l’incendie survient au moment où elle s’apprêtait à faire la récolte.
« C’est une dépense enorme que j’ai effectuée ici et surtout les ananas sont bien visibles maintenant, bientôt la récolte. De l’autre côté, la partie qui a été incendiée pour la première fois, j’ai dépensé 70 millions et ce qui vient d’être brûlée j’ai depensé 30 millions gnf. Les deux côtés, c’est dans les 90 millions de francs guinéens je peux dire. Parce que le premier champ incendié j’avais planté plus de 30 mille pieds et là qui vient d’être brûlé c’était plus de 20 mille pieds », déplore-t-elle.
A Danghanliakhôry où plusieurs champs d’ananas sont cultivés, seul celui de Gnalen Diallo a été incendié. La victime parle d’incendie criminel. « Moi, personnellement je me demande pourquoi mon champ est tout le temps incendié parce que je suis entourée ici par des agriculteurs, aucun d’entre eux ne s’est plaint de l’incendie. C’est moi qui suis toujours victime je ne sais si c’est parce que je suis une femme ou quoi? Ou bien c’est pour me faire du mal pour que je quitte ici ? En tout, pour moi c’est intentionnel, c’est un incendie criminel », dit-elle
Gnalen Diallo dit avoir avoir emprunté de l’argent pour faire la culture d’ananas. Aujourd’hui, elle compte sur l’aide de l’Etat guinéen et des personnes de bonne volonté pour afin sortir de cette situation difficile.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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Last modified: 9 avril 2023