Pendant que son champ d’ananas commence à produire des fruits, Aissatou Bagnan Diallo, entrepreneure vient de voir ses ananas découpés par des inconnus, dans la sous-préfecture de Friguiagbé, préfecture de Kindia. Elle a perdu une bonne partie de son investissement.
C’est plus précisément dans la localité de Mansaya relevant du district de Koliagbé que cette femme entrepreneure a investi dans la culture d’ananas. Seulement, des inconnus ont découpé une partie importante de ses fruits. Et, selon elle ce n’est pas la première fois.
« D’abord, j’ai été victime d’incendie dans mon champ de gingembre. Ensuite j’ai été victime de dévastation dans mon champ d’ananas que j’ appelle la première campagne 2020. C’est après ça, que j’ai jugé nécessaire de recommencer avec les rejets que j’avais eu lors de ma première campagne pour pouvoir me relever et payer mes dettes. Je viens aujourd’hui pour continuer à élargir mon champ d’ananas, en faisant la récolte de mes rejets. Je viens de constater que ma seconde campagne, la campagne 2021 a été aussi attaquée. Je n’arrive pas à décompter le nombre, mais si ça continue comme ça je me demande qu’est-ce que je vais récolter pour mettre au marché ? », s’interroge-t-elle
Inquiète, Aissatou Bagnan Diallo ne sait plus quoi faire. Elle soupçonne les propriétaires terriens qui, selon elle, pourraient avoir une dent contre elle après plusieurs antécédents accumulés entre les deux parties quand la terre lui a été cédée. « C’est facile de trouver les bourreaux à travers ce que j’ai subi, parce que j’ai vraiment des antécédents difficiles à expliquer entre les donateurs et moi. Au début on avait eu des problèmes liés au titre foncier, parce qu’on m’avait vendu ce domaine et quand j’ai commencé à valoriser le coin, il y a eu des personnes qui sont venues déterrer les bornes qui délimitaient notre surface. Depuis je fais des va-et-vient et je n’ai pas connu le vrai problème et finalement j’avais jugé nécessaire de porter plainte. J’avais exigé qu’on me rembourse mon argent et qu’on calcule l’investissement qui était là et que je quitte sur les lieux », ajoute-t-elle.
A l’image des autres victimes de ces incidents similaires, Aissatou Bagnan Diallo demande aux autorités de faire des enquêtes pour identifier les responsables de ces pratiques qui rongent leur économie. Elle a été consolée par les autorités locales de Friguiagbé qui ont aussi fait le constat sur les lieux.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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Last modified: 25 avril 2023