Présent dans la région forestière dans le cadre de l’inauguration des infrastructures sanitaires, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Mamadou Péthé Diallo, a tenu un point de presse ce mercredi devant les journalistes de la place.
Dans sa communication, il s’est tout d’abord réjoui de la confiance instaurée aujourd’hui entre les citoyens et les structures sanitaires.
« Ceux parmi vous qui suivent l’actualité nationale savent que quand je suis arrivé à la tête de ce département, le 1er novembre 2021, l’un des objectifs essentiels que le président de la transition m’avait fixé, c’était de restaurer la confiance entre le peuple de Guinée et le système de santé. Cette restauration voulait dire, qu’effectivement cette confiance était perdue au cours des années. Restaurer la confiance, ma lecture de cet objectif, avait plusieurs composantes. La première, il fallait d’abord rapprocher le système de santé des populations. C’est-à-dire réduire considérablement les distances que les personnes peuvent parcourir pour aller vers un poste de santé ou un hôpital. Donc l’objectif de ma mission ici c’est la poursuite de ce processus de refondation du système de santé à travers la construction d’infrastructures de santé pour que les populations soient proches de ces structures. Le deuxième sous objectif, c’était celui de moraliser l’action de notre personnel de santé. Moraliser ne veut pas dire que, nous avons des reproches contre le personnel de santé. Nous étions conscients du fait que l’érosion de la confiance entre le système de santé et la population dépendait aussi en grande partie du comportement de nos agents. Nous allons donc continuer nos plaidoyers en leur rappelant que leur premier rôle quand ils sont à l’hôpital, c’est de traiter tous nos compatriotes qui viennent dans le respect, dans la considération dans la dignité. Cela suppose que même si vous n’avez pas beaucoup de moyens, quand vous aviez un compatriote qui arrive à l’hôpital, d’abord vous les mettez à l’aise, vous les écoutez, vous les respectez, ensuite le peu de moyens que vous avez, vous les leur offrez et ensuite vous leur offrez le soin que vous avez. Il nous est apparu au fil du temps que juste ce changement de comportement était à lui seul objet de satisfaction des populations d’une meilleure fréquentation de nos structures sanitaires. J’ai eu plusieurs exemples ici à N’zérékoré, à Kankan ailleurs ou j’ai visité et où la première réaction de nos sages, des leaders religieux, nous ont fait savoir qu’ils aiment désormais aller à l’hôpital puisque là-bas ça a complément changé. Les gens nous respectent, tout est propre, il y a des médicaments et on a du plaisir à aller », a fait savoir le ministre qui a salué l’implication de ses représentants qui ont rendu ce changement possible.
Poursuivant, le ministre a fait remarquer la présence de plusieurs pharmacies dans la ville de N’zérékoré. Il rassure par ailleurs qu’il n’y aura pas de rupture de médicaments.
« Contrairement à ce que les oiseaux de mauvais augure étaient en train de dire, il n’y a pas de rupture de médicaments dans le pays. Il y a une rupture, vous devinez laquelle ? Il n’y a plus de faux médicaments en Guinée. Tout n’est pas fini, il y a encore des petits malins qui se cachent pour pouvoir faire les choses. Mais on est en train de les chercher et on va les trouver. L’engagement que j’ai pris et que j’ai répété hier à Boola, c’est qu’il n’y aura pas de rupture. Il y aura des médicaments dans les pharmacies et nous sommes en train de négocier les prix. Donc mon quatrième objectif, c’était vraiment çà », a fait savoir le ministre de la Santé.
Pour terminer, Mamadou Péthé Diallo se dit engagé à lutter contre la vente des faux médicaments dans le pays.
« Enlever du marché et les corps des Guinéens tous ces poisons que des gens importaient de façon incroyable et qu’ils déversaient sur notre pays, c’est ce chantier extrêmement important que le président de la transition m’a confié. C’est le CNRD même qui a fait un communiqué en instruisant le ministre de la Santé que je suis, de prendre la tête de la lutte contre les faux médicaments. Nous nous y sommes attaqués avec le soutien du CNRD mais aussi de la gendarmerie, de la police de la douane et l’armée. Nous avons arraisonné plus de 242 conteneurs de 40 pieds qui étaient supposés contenir des médicaments. Alors les instructions que j’ai reçues du président de la République étaient simples : il faut échantillonner et envoyer les médicaments qui sont dedans et les envoyer au laboratoire national de contrôle de qualité. Si vous trouvez des conteneurs dans lesquels se trouvent les médicaments propres à la consommation, vous ne les détruisez pas. Vous les remettez à la Pharmacie centrale de Guinée, vous procédez à la vente de ces médicaments et retournez l’argent à son propriétaire même si la personne n’a pas le droit d’importer parce que beaucoup de personnes avaient importé les médicaments alors qu’ils n’avaient pas la licence d’importation. Nous avons fait ce travail de façon transparente. Nous avons analysé ces 241 conteneurs. Mais voici le résultat. Il y avait zéro conteneur qui contenait des médicaments propres à la consommation », a-t-il mentionné.
Pour terminer, le ministre a également annoncé la construction des hôpitaux régionaux dont les financements ont été obtenus grâce à l’accompagnement de la France.
Quant au manque de personnels soignants, il a promis que les dispositions sont en train d’être prises pour les prochains recrutements à la fonction publique, en attendant l’assainissement du fichier de la fonction publique.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré
621-94-17-77
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Last modified: 15 juin 2023