Au nombre de 22 dont 2 femmes, les inspecteurs de l’enseignement qui ont choisi les sujets des différents examens nationaux (CEE, BEPC et Baccalauréat unique) à l’internat depuis 50 jours dans un réceptif hôtelier de la place, ont regagné leurs domiciles ce mardi 20 juin 2023. Ce, après le lancement de la dernière épreuve du baccalauréat sur toute l’étendue du territoire national.
C’est le chef de cabinet du département en charge de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation Moustapha Doumbouya, en compagnie de l’inspecteur général dudit département qui a présidé la cérémonie de leur sortie.
Interrogé, il (chef de cabinet) a tenu à préciser : « Bien longtemps, nous avons constaté en Guinée qu’il y avait des fuites de sujets avant même que les épreuves ne soient lancées dans les salles. Après une visite d’études que le ministre a effectué avec ses collègues ministres, il a vu qu’il était important pour lui de palier à ce problème que nous avons vécu pendant des années. La solution qu’il a trouvé, c’était de voir comment on pouvait interner les inspecteurs disciplinaires qui ont à charge d’élaborer les épreuves des différents examens nationaux. L’année dernière on avait effectué ce schéma et nous avons constaté qu’il (schéma) était très bon. Parce que nous avons procédé aux examens nationaux session 2022 sans fuite de sujets. On ne change pas une méthode qui est bonne. Cette année les examens nationaux se sont achevés sans fuite de sujets », dira-t-il, avant d’ajouter :
« Ils sont au nombre de 22 inspecteurs disciplinaires dont deux femmes. Ils ont été internés pendant 50 jours, durant lesquels, ils ont abandonné le confort familial, d’aucun ont abandonné leurs époux d’autres leurs épouses, enfants, amis pour se consacrer uniquement au travail de la nation. Ils sont à remercier, à féliciter pour le travail qu’ils ont effectué durant ces 50 jours. »
De son côté, Mme Assiatou Diallo, inspectrice générale adjointe chargée de l’enseignement fondamental n’a pas caché ses impressions en ces termes : « Cette activité de choix des épreuves pour laquelle on a été interné pendant 50 jours est une initiative du ministre Guillaume Hawing dans le cadre de la refondation de l’État prôné par le président de la transition. La crédibilisation des examens est incontournable pour qu’il y ait une refondation parce que l’éducation est au centre de tout ce qui est prôné comme refondation. Donc nous sortons de cet internat avec un sentiment de satisfaction de devoir accompli. C’est vrai, l’internat a été dur mais nous avons réussi à tenir parce qu’on est animé d’une conscience professionnelle. Ensuite, nous savons que nous faisons une mission de l’État, celle de l’amélioration du système éducatif pour lequel nous sommes des acteurs incontournables, nous les inspecteurs de l’enseignement pré-universitaire… »
A en croire Mamadi 49 Keita, Directeur général des examens et contrôle scolaire, chaque session d’examen est un défi majeur. « Le ministre veut des examens nationaux sans fuite de sujets et c’est ce qui a conduit à l’internement de tous les acteurs impliqués dans le choix et le conditionnement des épreuves, de leur conception à leur sécurisation jusque dans les centres d’examen. C’est pourquoi cet internement. Et oui, c’est une manière d’éviter la fuite des sujets parce que nous avons tiré les leçons de la session 2022, pour produire des épreuves de qualité et sécuriser le processus d’organisation des examens nationaux en Guinée », a-t-il mentionné entre autres.
Pour Abdoul Karim Bangoura, inspecteur général adjoint chargé de l’enseignement secondaire général et technique, « cette expérience nous a beaucoup enrichie. Mais dans le cadre de notre travail, nous avons tiré les leçons des années précédentes puisque nous sommes en période de refondation, dans le cadre des réformes (…) Les anomalies et les erreurs du passé ont été corrigées… »
Youssouf
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Last modified: 21 juin 2023
