La Diplomatie de la Transition n’est pas vaine. Elle est le fondement d’une transition réussie et s’exerce dans un cadre purement étatique. Elle est étroitement liée avec lui dans sa mutation. Ce qui va nous emmener à nous intéresser succinctement à la notion de l’Etat.
Une curiosité qui consiste à se faire une idée sur l’aspect politique, juridique et sociologique de l’Etat, sa fonction et sa mission d’où ressortiront celles de la diplomatie.
Le droit international et le droit constitutionnel définissent l’Etat par trois éléments matériels constitutifs qui sont : un territoire, une population et une organisation politique qui exerce l’autorité de façon souveraine, c’est-à-dire qui n’est pas obligé de tenir compte d’autres règles que les siennes sinon celles du droit.
Une fois que l’Etat remplit la condition d’indépendance, le droit international lui reconnait la souveraineté. Cela signifie que l’Etat ne peut pas être soumis à une autorité supérieure, c’est la forme négative de la souveraineté qui est ainsicaractérisée par la généralité et l’exclusivité de compétence.
Le statut international de l’Etat repose sur son caractère souverain, qualités ontologique décisive et exclusive qui fondent en droit international, les principes d’égalité, d’indépendance, de non-ingérence, et de libre consentement de l’Etat.
Aussi, faut-il rappeler que « la souveraineté est la qualité de l’Etat de n’être obligé ou déterminé que par sa propre volonté, dans les limites du principe supérieur du droit et conformément au but collectif qu’il est appelé à réaliser ».
Après avoir mis l’accent sur la souveraineté, condition sine qua non de l’exercice de la diplomatie, il est impératif de constater la transition sous le Leadership de son Excellence Colonel Mamady DOUMBOUYA à travers d’un hommedoublé de compétence de médecin est devenu l’architecte du repositionnement de notre pays sur la scène internationale que je veux nommer son Excellence Docteur Morissanda Kouyaté, prix Nelson Mandela, qui a mis toute son énergie au service de sa Nation et est devenu l’acteur qui désamorcé les velléités à l’encontre de notre pays. Cela se traduit par le balai diplomatique l’égard de la Guinée et l’offensive dont il fait montre à l’échelle mondiale.
MAIS C’EST QUOI LA DIPLOMATIE D’UNE MANIERE GENERALE ?
A ce sujet, il est impérieux de savoir que la diplomatie de la transition a un poids non négligeable dans le processus de la refondation de l’Etat.
Elle est une institution dont la pratique met en œuvre la politique d’affaires étrangères liée à la civilisation de l’Etat.
La nature et le sens de la diplomatie s’illustre à travers ses processus, ses détours et ses résultats.
Les fondements et les objectifs de cette institution se trouvent dans ses fonctions au niveau des relations bilatérales et les enceintes multilatérales ; il s’agit d’informations discrètes, la négociation permanente, la dynamique de la représentation, la logique de la réciprocité et l’exigence de la reconnaissance.
Chaque nation souveraine a l’obligation de concevoir et de décider une stratégie pour sa politique étrangère dans laquelle elle définit ses grands choix, ses orientations en fonction de la conception de son indépendance et de ses intérêts, de ses responsabilités internationales et de son histoire.
La Diplomatie est la mise en œuvre de cette politique ; elle esttelle ‘’la tactique sert pour la stratégie’’. Elle vise à promouvoir les intérêts de la nation en entretenant les relations harmonieuses avec ses interlocuteurs et cherche à résoudre les conflits que suscitent les tensions entre les intérêts de chacun.
Caractérisée par le savoir et la pratique, science de rapport entre souverains et l’art de la négociation par la parole, la nation se fonde sur des principes de souveraineté et de réciprocité ; elle relie le passé ou s’enracine sa mémoire de précédents et d’avenir qu’elle prépare. C’est une activité totale, comme la guerre son contraire mais non son contradictoire, elle concerne les champs d’activité dans les relations bilatérales qui s’inscrivent dans une perspective multilatérale.
C’est partant de toute cette théorie ci-haut citée, que ce grand commis de l’état, médecin et l’architecte de la politique étrangère de la Guinée lie ou applique à la pratique diplomatique en sachant bien entendu l’harmoniser à nos différentes valeurs.
LA RECONNAISSANCE OU LA GRATITUDE DES BIENFAITS ENVERS LES AUTORITES DE LA TRANSITION
Toute œuvre humaine allant dans le sens du bien être doit être reconnue. Les actions menées dans ce sens sont salutaires et adéquates aux atteintes et à la conformité de la transition menée par son Excellence le Colonel Mamady DOUMBOUYA, Soldat patriote moins bavard et proactif en vue de bâtir un Etat providence que nous ambitionnons. Sa vision est celle de propulser la Guinée vers une véritable refondation telle qu’inscrit dans son agenda qui, sans démagogie correspond parfaitement aux aspirations des populations guinéennes.
Pour réussir sa mission, le Président a porté son choix sur une équipe dynamique composée d’hommes de valeurs dont l’exemple du Chef de la diplomatie guinéenne qui se passe de tout commentaire, celui-ci, dès sa nomination a pris son bâton de pèlerin pour passer le message sur la vision de CNRD à sortir la Guinée de sa misère d’antan.
La reconnaissance suppose la conviction intime sans laquelle rien n’est pensable ni possible où l’opinion sincère cachéedans le repli de la mémoire que chacun accepte l’exigence de la vérité en lui-même, car il ne faut se mentir à soi-même, ni à sa propre mémoire : croire à son propre mensonge rend impossible toute reconnaissance de la réalité.
Etre reconnaissant des différentes réalisations physiques que nous voyons et consommons, qui d’ailleurs constituent les prémisses d’un progrès vers le développement tout en se rappelant que la prémisse une fois posée, la conclusion en découle automatiquement, s’impose en nous.
Les impacts, traces du travail sont visibles, la physionomie architecturale de la ville change, le complexe du guinéen disparait progressivement devant l’étranger par comparaison de vue.
Rester aveugle devant cette réalité, est le pire acte d’ingratitude qui traduit le repli de la reconnaissance du bien être partagé.
Nous pouvons citer à titre d’exemples parmi tant d’autres réalisations physiques et institutionnelles :
LA TRANSITION GUINEENNE, UNE OPPORTUNITE
Nous la devons impérativement soutien au regard de ce qui précède en termes d’impact positif sur notre quotidien qui renaît l’espoir aux populations de vivre une autre Guinée pérenne grâce à la bonne fondation tenant l’édifice.
Oui, cela est réalisable avec la volonté politique telle qu’affichée dans un temps régulier, muri, antipode de toute précipitation au risque d’un retour à la case de départ qui va se perpétuer inéluctablement.
L’impatience est certainement cause d’un processus électoral bâclé, mal préparé lequel devrait dans les conditions normales préserver le pays de succomber dans les erreurs des précédents transitions et régimes dues à la pression politicienne avide du pouvoir. C’est pourquoi, il serait judicieux, pour le salut de tout guinéen patriote d’accompagner la conduite de cette transition pour atteindre ses objectifs de façon objective et dans l’éthique de la vision qu’elle s’est tracée car, on vient de loin, très loin.
LES VERTUS DE L’ACTION DIPLOMATIQUE
La Diplomatie au service de la transition guinéenne traduit les mérites de son Excellence Docteur Morissanda Kouyaté, prix Nelson Mandela.
Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, le réseau diplomatique guinéen a répondu avec succès conformément à la lettre de mission du gouvernement et la clairvoyance du Ministre en charge des Affaires Etrangères.
Cependant, à la lumière du sondage populaire, il a apporté, à partir d’un constat commun, un crédit pouvant maintenir la Guinée dans un dialogue et un climat de travail responsable sur la conduite de la Transition avec la CEDEAO, institution sous régional de proximité dont elle est membre fondateur, qui, à mon avis est la locomotive transportant de messages pour les autres institutions internationales (UA, ONU…)
Ce qui, d’ailleurs, constitue une première impression positive.
C’est le cas par exemple de l’Accréditation de bon nombre d’Ambassadeurs et Représentants des organisations et institutions internationales auprès de la République de Guinée.
A l’international, les actions menées par son Excellence le Ministre en charge des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’étranger, sont immenses notamment des sujets d’ordre étranger dans lesquels la Guinée est évoquée et ceux, concernant son avis.
Pour des compatriotes en situation de détresse, la Diplomatie guinéenne à sa tête son Excellence Docteur MorissandaKouyaté, s’est montrée beaucoup plus active et efficace comme en témoignent les cas de la Tunisie, du Soudan, du Sénégal, etc. où son intervention a été qualifiée de très prompte et salutaire.
Familier aux dossiers à l’international, la connaissance et la compréhension de ses prérogatives accentuées par le savoir et savoir-faire font de lui un véritable acteur inlassable à conduire les affaires étrangères de façon satisfaisante à la fois du département dont il a charge et son mandant de qui, il reçoit pouvoir et bénédiction.
N’est-il pas ‘’l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’ ?
Nous pensons, oui, au regard de l’immense réforme engagée aux affaires étrangères, qui est la traduction matérielle de son engagement dans le cadre de service à ‘’l’international’’ ; ce qui lui a valu le ‘’Prix Nelson Mandela’’ décerné par la plus grande institution diplomatique au monde et ce qui, sans doute va témoigner sa présence préalable dans les instances internationales bien avant même l’action gouvernementale.
A cet effet, on ne peut point s’étonner de le voir participer aux débats d’Etats hétérogènes comme interlocuteur avec aisance.
Entouré de cadres compétents, audibles, comme techniciens et collaborateurs, chacun dans son domaine respectif et conformément à ses prérogatives constitue pour lui un socle de travail pour le bon fonctionnement du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’étranger vis-à-vis de l’opinion publique.
Convaincu de ce qui précède, on peut dire que le pragmatisme et l’esprit managérial du chef d’orchestre fera du Ministère un département très attractif apte à œuvrer ou trouver des moyens humains, financiers, techniques…pour atteindre les objectifs liés à la réussite de la Transition. C’est ce que nous considérons comme impératif absolu de notre survie et celui de notre survivance.
A ce titre, sauver la république nous incombe tous. C’est ainsi que dira Ibrahima Baba KAKE : « si tous les fils du pays viennent par leur doigt, bouchés tous les trous de jarre percé, le pays serait sauvé ».
Cela est une interpellation qu’a compris son Excellence Docteur Morissanda Kouyaté et qui œuvre dans ce sens.
DU MERITE DANS LE CHANGEMENT DE PARADIGME
Le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’étranger de par sa structure administrative et en parlant de services centraux et extérieurs est un département, contrairement aux autres qui a ses ramifications à l’extérieur du pays que sont les ambassades, mission permanente, et autres consulats, de juridiction guinéenne bien que n’étant pas inclus de la superficie géographique de la Guinée mais le droit par la convention de Vienne de 1961 leur donne le statut de prolongement territorial du pays.
Chaque Ambassade de Guinée est dotée d’un certain nombre d’agents pour son fonctionnement mais paradoxalement, pendant des décennies ces Ambassades étaient caractérisées par un dysfonctionnement. Elles étaient obsolètes et relativement muettes, faute de personnel qualifié adéquat. Ce qui, du coup va affecter la sensibilité du Chef d’orchestre de la Diplomatie guinéenne et qui constatera la panne pour laquelle il faut apporter réparation de façon urgente en intégrant de nouvelles compétences et nouveaux talents afin de rendre la diplomatie guinéenne plus représentative et proactive aux services exclusifs de notre cher pays.
Une vaste opération de nomination intégrée est en train d’être entreprise, incluant l’intégration des jeunes et du genre.
Cette action va créer un engouement au sein du personnel qui se sentait abandonné à prendre goût du travail avec espoir et passion de faire carrière dans une dynamique administrative, c’est cela le schéma directeur d’une diplomatie réussie et élargie à tous les domaines : politique, économique, culturel…concourant à placer la Guinée dans le concert des nations tout en faisant le marketing de ses immenses potentialités économiques.
L’image de cette richesse mérite d’être vantée par des contacts et des échanges à l’échelle internationale.
La Guinée à travers lui revient sur la scène internationale pour valoriser ses ressources traditionnelles, ce qui, d’une manière sûre n’est possible que par la pratique diplomatique.
De même que le militaire va à l’étranger pour assurer le maintien de la paix, de même le diplomate en fait autant.
Dans l’art d’attraction de la Guinée, l’esprit de la pratique diplomatique nous guide et joue un rôle très important. Lorsqu’on fait allusion à la théorie de Jean François de Raymond dans son livre ‘’l’esprit de la diplomatie’’ selon laquelle :
« Le prince choisit ses représentants par référence à des qualités personnelles, à des aptitudes identifiées et à l’expérience d’agent du service diplomatique et de personnalité de diverses origines : clerc, officier, écrivain, incarnant des dispositions à l’exercice de la diplomatie et dont le concours serait recommandé pour tel poste à tel moment. Leur diversité ne fait que confirmer l’unité et le sens de cette activité qui joint l’art et le savoir »
Caractérisé par le savoir ou savoir-faire, qui est déduit par le fait que : si l’action diplomatique s’appuie sur le droit, la science administrative, l’histoire, elle atteste aussi sa parenté avec l’art personnel dont ses agents doivent faire preuve dans des situations diverses où l’expérience des milieux décisifs, l’armée, de la pensée ou de la plume s’avère des plus utiles à son succès. Dans ce cas, il faut le discernement et la décision : par exemple l’armée.
Il s’agit des aptitudes liées à la connaissance de l’âme humaine, de la vision géopolitique ou du sens de la décision qui conduisent à appeler au service diplomatique.
A cela, il faut également la compétence : l’exercice de la diplomatie suppose une compétence fondée sur l’exigence d’efficacité, de la mission de l’agent qui s’apprend sans cesse à travers les initiatives à prendre sur le champ et les réponses à donner dans les situations particulières.
Pour justifier cela, l’on va se référer aux conseils, véritable instruction générale donnée par Machiavel à son ami RaffaelloGiro Lami partant pour sa première mission diplomatique en Espagne auprès de l’empereur le 23 octobre 1522, souligne l’écart entre le modèle et l’exigence de la situation.
« Exécuter avec fidélité est facile à quiconque est bon citoyen, mais l’exécuter avec efficacité est plein de difficultés. L’exécuteront avec efficacité ceux-là qui sauront bien discerner le caractère du prince et celui des agents qui le gouvernent, et qui saura bien se plier à toutes choses qui pourront lui ouvrir plus facilement l’accès de ses audiences ».
Et comme on le disait tantôt dans le cadre de la réciprocité, l’exercice de cet art consiste à : « celui qui veut que les autres le confient ce qu’ils savent doit confier aux autres ce qu’il sait lui-même, car le bon moyen d’avoir des nouvelles, c’est d’en donner. Et si une citée désire voir son ambassadeur en honneur, elle ne peut faire mieux que de le servir abondamment en nouvelles : tous sachant qu’ils pourront en soutirer de lui, rivaliseront pour lui donner celles qu’ils ont apprises ».
Pour conclure, nous disons ceci, nous vivions d’une habitude parfois anachronique des pratiques diplomatiques en laissant d’autres compétences dynamiques en friche, or cette ancienne pratique sans intégrer les jeunes n’est que ruine de compétence.
Remarques :
Ce qu’il faut retenir, son Excellence Docteur Morissanda Kouyaté mène cet esprit de la diplomatie par la diplomatie de son esprit.
Aly DIABY
Direction Générale des Affaires Juridiques et Consulaires
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Last modified: 29 décembre 2023