L’internet, un moyen de s’informer et d’effectuer des recherches, est depuis plus d’un mois inaccessible en Guinée. Face à cette situation qui persiste, une alternative a été trouvée par les internautes en Guinée pour avoir accès à l’internet. Mais depuis hier jeudi 4 janvier 2024, le seul moyen pour avoir accès à l’internet est désormais payant. Une situation qui n’est pas du goût des différentes couches socioprofessionnelles de la ville de Kankan, qui ne savent plus à quel saint se vouer et mettent en garde les autorités de la transition, pour une libération rapide de l’internet en Guinée.
Cette application pshiphon était l’unique moyen pour les internautes d’accéder à l’internet après la restriction des autorités. Mohamed Lamine et ses amis ont du mal à utiliser ladite application, pour soulager le calvaire de la restriction de l’internet.
« Ça nous pose beaucoup de difficultés parce que depuis l’arrivée de cette crise les populations se connectaient avec pshiphon, mais ce matin j’ai tenté de connecter mon appareil au vpn, on affichait que ce système n’est plus gratuit dans votre région. Et je croyais que j’étais la seule personne, je suis allé demander à mes amis, ils m’ont dit que c’est les mêmes inquiétudes qu’ils ont. », a-t-il expliqué.
À part les citoyens qui se servent de cette application pour avoir accès à l’internet, des professionnels de médias l’utilisent aussi. Cheik Mamady Condé, journaliste correspondant de Mosaïqueguinee à Kankan, déplore cette attitude des autorités à brimer la liberté d’expression.
« Il faudrait que les autorités essaient de penser au bas peuple, parce que l’internet est devenu aujourd’hui une chose dont on ne peut pas se passer. On ne peut pas du tout s’en passer, que ça soit nous les journalistes, que ça soit les citoyens, qui à leur tour, s’informent à partir de l’internet. Parce que vous le savez, les sites internet ne sont accessibles que par la connexion. Donc aujourd’hui si c’est compliqué de se connecter, et l’unique espoir qu’on avait c’est le vpn pshiphon », a confié Cheik Mamady Condé, journaliste.
Face à ces nouvelles difficultés pour avoir accès à l’internet, certains internautes sont obligés de télécharger de nouveaux vpn, ce qui n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’internet en Guinée.
« Il a fallu que je télécharge turbo vpn pour que je puisse diffuser des éléments sur mes différents profils mais aussi mes différentes pages. Et même sur turbo vpn, il y a un onglet où on parle d’abonnement, et ça c’est 11,6 dollars par mois. », témoigne Mohamed Slem Camara, internaute.
À souligner que depuis quarante jours, les internautes guinéens n’ont pas accès à l’internet, après la restriction par les autorités de la transition.
Fodé Camara
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Last modified: 5 janvier 2024
