Pour Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, son client, Moussa Dadis Camara, est encore populaire et pourrait devenir président de la République de Guinée. C’est cette affirmation qu’il a faite, mercredi 12 juin 2024, au procès du 28 septembre.
Dans sa plaidoirie, qui a duré toute la journée, l’avocat a déclaré : « Nous avons de bonnes raisons de penser que des délégations se préparent à aller en Forêt pour annoncer sa condamnation suivie d’une grâce. La grâce n’efface pas la condamnation ; elle rendra le président Dadis incapable un jour de manifester son intérêt pour briguer la magistrature suprême. Car, s’il le voulait aujourd’hui, s’il en avait la possibilité, et je sais que la décision que vous prendrez lui en donnera cette possibilité, les Guinéens comprendront qu’il reste et demeure populaire. Une bonne partie de la Guinée continue de se reconnaître en lui et pense que s’il était sorti de cette situation, la porte de la présidence lui serait ouverte. Mais on va l’en empêcher. C’est pourquoi on envoie maintenant des délégations pour préparer les gens. Mais ceux qui le font doivent comprendre que les temps ont changé. 2010 ce n’est pas 2024. Ils se trompent, ils m’entendent. Je leur demande de se détromper (…) ce que nous regretterons, c’est que l’on se serve de la justice. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 14 juin 2024