Le dossier de Pépé Francis Haba et Cie était au rôle d’audience correctionnelle du tribunal de première instance de Dixinn, ce mardi 13 août 2024. Ils sont poursuivis pour “atteinte et menace à la sécurité publique”.
Ange Kolomou a été le premier à comparaître. Face aux questions du procureur, ce dernier a nié avoir participé à toutes les réunions, sauf le jour de son arrestation. Une réunion qui n’a eu lieu parce qu’avant son démarrage les gendarmes étaient arrivés, selon lui. Par contre, il confirme avoir intégré la plate-forme MPPD depuis trois mois.
A la barre, Joseph Maomou, déclare qu’il ne connaît pas Simon Pierre Camara, ni avoir confectionner de t-shirts ni participé à une réunion.
Quant à Pierre Konomou, il explique qu’au lieu de son arrestation, il était venu donner des dépenses à Bienvenu Théa. Qu’il ne sait ni lire ni écrire et qu’il n’est dans aucune plate-forme sur les réseaux sociaux.
Pépé Francis Haba, a été le dernier prévenu à être entendu par le tribunal. Il a rapporté qu’ils ont été arrêtés par les gendarmes qui auraient ‘‘fracassé’’ une porte du siège de leur formation politique à Lambagni.
Selon lui, ils ont été transportés à l’escadron de la Gendarmerie à Cosa. Où certains ont été libérés et le reste conduit à la direction centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie. Là après leur audience Pépé Francis Haba déclare avoir “trouvé des incohérences” dans les procès verbaux d’auditions.
Par rapport à la réunion qui devrait se tenir au siège de son parti, il a affirmé que Bienvenue Théa lui a demandé de les prêter la salle pour tenir la réunion et il a accepté.
“Je n’ai offert un cadre à une plate-forme pour faire des réunions, j’ai offert le local à un individu que j’appelle Papa”, a rétorqué Pépé Francis Haba à une affirmation du procureur qui l’accuse d’avoir mis à disposition la salle au MPPD.
Des pièces à conviction dans le dossier…
Après cette déposition de Pépé Francis Haba, le juge a mis en discussion les pièces à conviction qui sont quatre téléphones et des enregistrements audios sur une clé USB versés dans le dossier.
L’avocat de la défense a demandé au tribunal de laisser passer cette étape parce qu’elle n’a pas reçu ces pièces à conviction comme le prévoit la loi. Une demande à laquelle le parquet s’est opposé et à émis le souhait de l’exploitation des pièces par le tribunal.
Le parquet s’est opposé aussi à la demande de mise en liberté des prévenus, sollicité par la défense. Le juge après avoir rejeté cette demande de mise en liberté, a renvoyé le procès au 20 août prochain pour l’exploitation des pièces à conviction.
Bhoye Barry pour guinee7.com
Last modified: 14 août 2024