Le 29 janvier dernier, une rencontre a réuni à Conakry, les cadres du département du Commerce, de l’Industrie et des PME, les représentants de l’Union nationale des consommateurs et la presse.Tenue dans la salle de réunion du département, ladite rencontre s’est soldée par la signature d’un protocole d’accord sur l’ajustement des prix des denrées alimentaires en République de Guinée. Au lendemain de l’application de la décision, les cris ont retenti partout, pointant du doigt, la vie chère dans les marchés du pays. Joint par notre média, le coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDT) a expliqué ce facteur par l’absence d’une réelle production locale, la surpopulation et la récente crise suite à l’incendie du grand dépôt des hydrocarbures du pays.
« L’augmentation des prix sur le marché local guinéen a été longtemps évitée par le gouvernement de transition malgré l’inflation importée très élevée due à la crise post Covid-19, aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient. De même, au niveau interne, la subvention élevée dans les secteurs de l’électricité, de l’eau et des hydrocarbures et l’anticipation du ministère du Commerce dans les quotas d’importation de riz indien par exemple avaient permis aussi de contenir les prix à un niveau bas sur le marché local » , a d’abord confié Keamou Bogola Haba.
Poursuivant, cet acteur social a énuméré quelques soucis liés à l’absence d’une réelle politique, quant à la production et la consommation locale.
« Comme nous ne produisons pas assez ce que nous consommons alors que la population augmente de jour à jour et que les crises internationales s’enlisent dans le temps, cet ajustement était devenu obligatoire après 30 mois de transition, notamment après la grosse perte subie par le pays suite à l’incendie du dépôt principal des hydrocarbures de Conakry. C’est donc un passage obligé mais le gouvernement doit davantage s’efforcer à être efficace dans la récupération des avoirs de l’Etat engloutis dans la corruption et l’enrichissement illicite avant et pendant la transition », a-t-il confié. Et de soutenir que la solution alternative durable est et demeure l’augmentation de la production locale.
« Nous devons produire suffisamment ce que nous consommons et chercher à consommer suffisamment ce que nous savons produire, notamment le riz, le maïs, le fonio, l’haricot, les bananes et les tubercules. De même, il faut accentuer la lutte contre les crimes économiques et financières impliquant les fonctionnaires et les opérateurs économiques qui font les affaires avec l’Etat, tout en encourageant l’investissement privé étranger pour créer des emplois et améliorer le pouvoir d’achat des ménages qui souffrent de l’absence d’une classe moyenne capable de résister aux variations des prix et aux chocs économiques conjoncturels(…) », a-t-il soutenu.
Sâa Robert Koundouno
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Last modified: 11 février 2024