Pour lui, c’est inutile d’aller vite en besogne. « Je pense qu’il faut faire attention parce que ces discussions sont ouvertes avec l’instance de la CEDEAO c’est discrétion et une décision devrait ressortir dans les prochains jours.
Donc il ne faut pas se précipiter pour aller en avant parce qu’il y a un process d’évaluation des engagements qui ont été pris là où on est. La Guinée, c’est notre pays, nous devons éviter de donner le sentiment que c’est quelqu’un qui dit le retour à notre constitution, quelqu’un qui dit le rythme pour notre pays ce n’est pas comme ça que ça marche.
La Guinée doit trouver son chemin. Entre nous, entre Guinéens, nous devons trouver notre chemin pour aller de l’avant.
L’élection n’est pas une fin en soi dans un pays. Sinon, ce pays a connu beaucoup d’élections. Est-ce que ça a garanti de la stabilité ? Les pays africains, depuis 40 ans, connaissent beaucoup d’élections.
Est-ce que ça a donné plus de prospérité, plus de stabilité, plus de croissance, plus de paix à nos pays ? », a-t-il raisonné.
Pour lui, cette précipitation à aller à l’élection n’est pas une priorité. « Donc, plus qu’une élection, c’est la capacité des Africains à s’approprier leurs problèmes et à apporter des solutions à leurs problèmes qui sont plus importants. Si on met nos problèmes à côté et qu’on fait par mimétisme, parce que c’est dicté par la mode, parce que c’est dicté par la communauté internationale, on reviendra à la case départ. C’est ce que la plupart des pays africains connaissent.
Il faut donc qu’on s’approprier notre propre histoire, qu’on la construise ensemble entre nous, qu’on essaie de dépasser les contradictions qu’il y a chez nous avec nos propres solutions et que notre forme de démocratie réponde à nos propres préoccupations.bEt pas par mimétisme, parce que sinon ça ne marcherait pas. C’est ce qu’on a fait au cours des 40 dernières années. Il faut maintenant qu’on se prenne en main. Y compris dans le rythme de construction de nos institutions, qui doivent ressembler à ce que nous voulons faire dans notre pays ».
Avant d’ajouter : « Elle (duree de la transition) n’est ni bousculée, ni pressée, mais elle passera avec la volonté ferme de construire des choses solides entre nous. Bien sûr, les débuts sont difficiles parce que les méfiances persistent, parce que la construction du dialogue, c’est encore une entreprise inachevée. Mais c’est en insistant, c’est en persistant, petit à petit ».
En attendant, dira-t-il, tout ira à un rythme modéré.
« Donc nous allons à notre rythme, avec les engagements qui sont les autres. On ne peut pas aller plus vite que cela.
Et c’est important. Le problème de recensement qui a été posé est dans le RAVEC et le rayon important.
Parce qu’on a eu l’expérience de construire des fichiers électoraux qui n’étaient associés à rien du tout »
Pour Ousmane Gaoual Diallo, peu importe la durée. « Nous répétons le même discours tout le temps, venez autour de la table, on va discuter, y compris des problèmes qui fâchent. Et c’est par ça que nous allons persister jusqu’à ce que tous les acteurs s’impliquent et nous allons persister. Et prendre le temps nécessaire pour ça aussi. Alors, je ne sais pas ce qui préoccupe tant sur la durée de la transition. La transition n’a pas de durée pour dire que c’est inscrit dans la norme, ça va durer 5 ou 6 jours. Ce sont les actes qui vont déterminer la durée de la transition », a-t-il longuement expliqué.
Mayi Cissé