Un violent incendie s’est déclaré dans la nuit du vendredi au samedi 11 octobre à la station TotalEnergies de Cosa, dans la commune de Ratoma. Grâce à l’intervention rapide des secours, les installations principales de la station ont pu être épargnées. Toutefois, plusieurs véhicules stationnés sur les lieux ont été entièrement consumés par les flammes.
Parmi les victimes, plusieurs chauffeurs dont le seul moyen de subsistance dépendait de leur véhicule.
Abass Diallo, taximan brisé par la perte de son unique source de revenu
Abass Diallo, chauffeur de taxi, fait partie des sinistrés. Il a vu partir en fumée son outil de travail et, avec lui, l’espoir de subvenir aux besoins de sa famille.
« J’étais couché quand on m’a appelé vers 3 h 30 pour me dire que la station a pris feu. Je suis venu et j’ai trouvé que c’était complètement encerclé par les agents. Je suis resté jusqu’au matin. Quand je suis rentré, j’ai trouvé que toute ma voiture a brûlé », a-t-il relaté.
Pour ce père de famille, la perte est immense : « c’est mon seul moyen de rentabilité. J’ai deux femmes et quatre enfants. C’est de ça que je nourris mes enfants. Je n’ai aucun espoir. Mais c’est Dieu qui a fait ainsi. Je demande de l’aide aux autorités et à la population. »
Il déplore également le manque de communication sur la suite à donner à la situation : « On est là depuis le matin, mais on ne nous a rien dit. »
Mamadou Bilo Bah : un véhicule perdu, des questions sans réponses
Mamadou Bilo Bah, un autre sinistré, explique avoir perdu un véhicule récemment rapatrié dans le cadre d’un litige. « C’est une voiture transporteur qu’on est allé chercher à Koundara à la frontière depuis dimanche dernier. On a reçu une procuration en tant que les gens de la DPJ, parce que le chauffeur était malhonnête avec le propriétaire. Donc, j’ai envoyé depuis le mardi. J’étais allé au service hier pour garer la voiture vers 22 h. Ce matin, je suis venu et j’ai trouvé que la voiture est complètement endommagée. »
Selon lui, les causes du feu restent inconnues, bien que certains indices aient été relevés : « Chaque fois on donne 5000 GNF. J’ai demandé à celui qui était de garde hier, il m’a dit qu’il était dans un tricycle. Ensuite qu’il a vu de la fumée vers 3 h du matin, qu’il a crié pour que les gens viennent au secours. Il dit qu’il ne sait pas ce qui a provoqué ça. »
Malgré tout, Mamadou Bilo Bah se dit confiant : « On est derrière ce que la loi dit. Nul n’est au-dessus de la loi. La voiture est également assurée. Ils sont en train de faire les enquêtes et le constat. On attend les résultats. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
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Last modified: 11 octobre 2025
